Répondre aux exigences sans compromis sur la sécurité

Bulletin: Nicolas Rouge, en quoi consiste votre travail chez Alpiq ?

Nicolas Rouge: Chez Alpiq, j’ai trois casquettes différentes. En premier lieu, je suis en charge du département «Support à la gestion des actifs de production hydraulique», ce qui représente une équipe de 25 collaborateurs environ. Je suis aussi gestionnaire d’actifs de la société Forces Motrices Hongrin-Léman SA (FMHL), responsable de l’élaboration, de la construction et de la mise en service de la nouvelle centrale de Veytaux (projet FMHL+, 240 MW de pompage-turbinage pour un budget de 331 MCHF). Enfin, je représente Alpiq au sein de plusieurs Conseils d’administration.

Quelle a été l’évolution de votre département ces dix dernières années ?

Le département que je gère s’est fortement développé ces quinze dernières années. Avec la création de la société Hydro Exploitation, le centre de compétences dans la maintenance de centrales hydroélectriques (plus de 400 collaborateurs), l’unité est passée de 4 collaborateurs en 2004 à 25 aujourd’hui. Ils viennent d’horizons différents et leur expertise est variée: environnement, génie-civil, chaudronnerie, électromécanique et mathématiques. L’équipe compte aussi des chefs de projets multidisciplinaires pour la construction et l’extension des ouvrages en Suisse. Nous avons également développé nos prestations de gestion d’actifs pour nos clients aussi bien en Suisse qu’à l’étranger (Inde, Géorgie, USA…).

Quelle est la mission de votre département ?

Mon équipe, et plus généralement toute l’Unité d’affaire «Production hydraulique d’Alpiq», a pour mission de construire, développer et maintenir des aménagements hydroélectriques sûrs et durablement performants, et ce au meilleur prix. Nous devons veiller à satisfaire l’ensemble des exigences réglementaires et environnementales liées à l’exploitation de ces ouvrages, et ce sans compromis sur la sécurité. C’est une exigence prioritaire.

Quels défis vous et votre équipe devez-vous relever au quotidien ?

Toujours innover, rester à la pointe de la technique en introduisant de nouveaux concepts autour de la norme ISO 55 001, de l’analyse de la maintenance par la performance et maintenant de la Maintenance 4.0.

Nous proposons aux gestionnaires d’actifs des plans de maintenance basés sur la performance, c’est-à-dire des plans optimisant coûts, risques et indisponibilités. Nous faisons face à un changement de culture: il faut accepter que les ouvrages ne soient pas 100% disponibles, réaliser la maintenance «just in time», tout en garantissant la sécurité des personnes, des biens et de l’environnement, ce qui constitue une priorité absolue. Cela permet de réduire les coûts de production de nos aménagements et d’optimiser la rentabilité à court et long terme en fonction du cycle de vie des actifs, tout en modernisant nos actifs.

Qui sont vos interlocuteurs au sein et hors de l’entreprise ?

Nos collaborateurs font le lien entre les personnes qui gèrent nos 11 sociétés de partenaires sous gestion et les prestataires externes, que ce soit Hydro Exploitation ou différents bureaux d’ingénieurs. Comme nous développons aussi notre offre de gestion d’actifs, nous rencontrons toujours plus de prospects et de clients.