Opinion Electrosuisse , Mobilité , Personnel

Prêts pour la 4e révolution industrielle?

Le temps presse, car les autres pays sont en marche

03.11.2017

De retour d’un voyage en Chine, j’ai lu avec attention les propos qu’a tenus Axel Weber, président du conseil d’administration d’UBS, devant la presse à Davos en prélude à la 46e édition du Forum économique mondial (WEF). Si UBS estime que la Suisse est bien préparée pour aborder la «4e révolution industrielle», elle ne manque pas de mettre en garde contre les menaces pour les emplois de moyenne et basse qualification ainsi que contre les risques sociaux accrus.

En effet, il est indéniable que l’automation, la connectivité totale ainsi que l’intelligence artificielle, toutes trois liées à cette transformation en cours, modifieront en profondeur la société et les emplois. C’est une chance et un immense privilège pour notre pays d’avoir su garder un tissu industriel performant et une stabilité du travail. Nous sommes donc bien placés pour profiter de cette révolution et, de ce fait, accroître notre économie et notre bien-être.

Mais attention! Une modification profonde de notre système de formation et une adaptation rapide aux nouvelles compétences seront nécessaires, en particulier dans le domaine des logiciels. Des reconversions professionnelles du personnel occupant des postes à faible et moyenne valeur ajoutée devront être proposées, de même qu’aux personnes qui perdront leur emploi.

Le temps presse, car les autres pays sont en marche: l’Allemagne bien sûr, les États-Unis aussi (même si le gouvernement actuel ralentira peut-être le rythme), mais également la Chine pour certains de ses aspects! Et je pense même que les Chinois peuvent être le moteur de la mobilité électrique. Plus aucun scooter ni vélomoteur à essence ne circule dans les grandes villes chinoises, les vélos sont de retour par millions (en location à des prix très modestes) et les motos électriques sont prêtes à vous renverser à tout instant. À quand les voitures et les camions? Les Chinois montreront peut-être au monde que la mobilité électrique à grande échelle est possible – même sans Google! – à condition de la vouloir politiquement et de la promouvoir économiquement!

Auteur
Raymond Voillat

est Group Sales & Marketing Director.

  • Lemo SA,
    1024 Ecublens

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