Plus d’une occasion de se réjouir!

Le 10 juin prochain aura lieu en Suisse pour la première fois depuis plus de 60 ans un événement très attendu: un Grand Prix automobile! Une petite différence toutefois par rapport aux courses de l’époque: les voitures de course traditionnelles à combustion y seront remplacées par des monoplaces électriques bien plus silencieuses. Dans le cadre de l’ABB Championnat FIA de Formule E, une vingtaine de ces bolides se mesureront dans le centre-ville de Zurich. À leur volant, des pilotes aussi expérimentés que Nelson Piquet, Nick Heidfeld ou Sébastien Buemi.

Nul doute que le Julius Baer Zurich E-Prix 2018 attirera une foule de spectateurs. Ceux-ci pourront suivre la course gratuitement, soit en se plaçant à proximité du circuit, soit sur l’écran géant disposé devant la BNS à la Bürkliplatz. Ils auront de plus la chance de pouvoir rencontrer personnellement les pilotes lors de la séance d’autographes et peut-être même celle de se mesurer à eux sur des simulateurs.

Une gamme plus vaste

Outre les émotions qu’elle suscite, la Formule E constitue aussi une fantastique plateforme pour rendre le public attentif à cette technologie. S’il est certain que l’avenir de la mobilité individuelle sera électrique (il s’agit de loin de la technologie la plus efficiente), il faut tout de même reconnaître que pour l’instant, les voitures électriques circulant sur les routes suisses restent encore relativement rares, et ce, même si leur nombre augmente régulièrement. Une tendance qui pourrait bientôt ­s’accélérer avec l’arrivée chaque année sur le marché de nouveaux modèles attrayants.

En effet, les constructeurs automobiles ne s’y trompent pas: ils sont de plus en plus nombreux à proposer des voitures tout électriques, et ce, dans toutes les gammes de prix. Ce courant a pu être observé en mars à l’occasion du Salon international de l’automobile de Genève. Comme chaque année, ­E-mobile, la société spécialisée d’Electrosuisse en matière de mobilité efficiente, y a présenté sur son stand de nombreux véhicules électriques, de la Microlino à la Tesla Model X, en passant par les fun cars (Kyburz eRod) et les navettes autonomes (Navya autonom cab), sans oublier les différents accessoires et exemples d’infrastructures (chargeurs, systèmes de gestion de charge, bornes publiques, etc.) relatifs à cette technologie.

Une visite efficiente

Au vu du nombre croissant de véhicules électriques présentés au Salon de l’auto, Claudio Pfister, le responsable ­d’E-mobile, a eu la bonne idée d’y proposer des visites guidées originales: les VEP (very efficient person) tours. Les 80 bénéficiaires de cette année ont pu se rendre à Palexpo à bord d’une Tesla Model X avec chauffeur, découvrir les modèles les plus efficients de divers constructeurs en suivant un parcours optimisé, et ce, tout en profitant des explications et informations objectives fournies par un expert neutre. Parmi les modèles ayant rencontré le plus d’intérêt de la part des participants à ces visites se trouvent la nouvelle Nissan Leaf, la Hyundai Kona, la Jaguar I-Pace ou encore la petite Microlino qui fera son entrée sur le marché au mois d’août. Une expérience très appréciée qui sera certainement reconduite l’an prochain.

Une question de prix?

Alors, les Suisses sont-ils désormais prêts à acheter une voiture électrique? Suite aux échanges qu’il a pu avoir avec les visiteurs du Salon de l’auto, Claudio Pfister constate: «Les gens s’intéressent de plus en plus aux véhicules électriques, mais la plupart préfère attendre encore un an ou deux...»
Pourquoi est-ce le cas? Est-ce une question de prix? «Il est vrai qu’à l’achat, une voiture électrique est un peu plus chère qu’un modèle équivalent à essence ou à diesel. Mais ce que beaucoup ignorent, c’est que cette différence est vite compensée par la (presque) disparition des frais d’entretien: pas d’huile à changer, très peu d’usure des freins, etc. Mis-à-part les changements de pneus, l’un de mes amis a pu rouler plus de 120'000 km avec sa Tesla sans aller au garage», explique-t-il. «Pendant le  Salon, la question de l’autonomie a aussi été posée fréquemment. Bien sûr, faire le plein d’essence est plus rapide que de recharger son véhicule électrique, mais si l’on branche son véhicule chaque soir, on part toujours avec une autonomie suffisante, ce qui n’est pas forcément le cas avec un véhicule à combustion. Et pour les plus longs trajets, il est de toute manière recommandé de faire une pause toutes les deux à trois heures pour recharger les batteries du conducteur», ajoute-t-il dans un sourire.

Les gens ont-ils alors peur de devoir changer la batterie? «Ils ne devraient pas... Pour autant qu’elle n’ait pas de défaut, ce qui se remarquerait bien avant la fin de ses 8 ans de garantie, la batterie tient largement la durée de vie du véhicule, et ce, d’autant mieux si elle est bien gérée, c’est à dire si on essaie d’éviter les points extrêmes, soit sa charge et sa décharge complète. L’idéal est de la garder autant que possible à un niveau de charge situé entre 50% et 70%», continue Claudio Pfister en montrant sur son smartphone comment il peut gérer la recharge de sa Tesla à distance par l’intermédiaire d’une application toute simple. «De plus, la recharge par induction pourrait bien être commercialisée d’ici quelques années, ce qui éviterait de devoir brancher activement chaque soir sa voiture au chargeur», conclut-il. En effet, que demander de plus?

L’essayer, c’est l’adopter!

Mais le meilleur moyen pour promouvoir la mobilité électrique reste sans conteste le fait de proposer des essais sur route. Raison pour laquelle ­E-mobile organise régulièrement ses fameux roadshows régionaux, soit des événements alliant exposition de véhicules électriques et de stations de recharge, informations professionnelles (aussi en ce qui concerne la possibilité de recharger son véhicule grâce à ses propres panneaux solaires) et essais sur route.

Lors de l’E-Prix de Zurich, dans le cadre de son événement «Driving Experience» à la Bürkliplatz, E-mobile proposera au public de comparer directement différents modèles de véhicules électriques et de les essayer sur deux parcours urbains.

La mobilité électrique, c’est bien pour l’environnement et pour l’air que nous respirons, mais c’est aussi (et surtout) un véritable plaisir: de fantastiques accélérations, la possibilité d’écouter de la musique sans avoir à monter le son, une climatisation et un chauffage pouvant être utilisés sans mettre le moteur en marche, le tout sans émissions, bref, un pur moment de détente! Et, une fois arrivé, comme le dit si bien Claudio Pfister: just relax and recharge!

Liens utiles

• Julius Baer Zurich E-Prix 2018: www.zuricheprix.ch
• Brochures d’informations relatives à la mobilité efficiente et à son infrastructure: e-mobile.ch/fr/publications
• Interview (en anglais) de Claudio Pfister par Hannah Wise pour cnnmoney.ch
• Interview (en suisse allemand) de Claudio Pfister par Sandra Cristen pour Nau.ch