L’avenir sera électrique
Le défi des concepteurs
L’Agence internationale de l’énergie l’a annoncé dans son rapport 2017: l’avenir sera électrique! La hausse de la demande résidera principalement dans les systèmes d’entraînement à usage industriel, mais également dans les équipements électroménagers et les dispositifs intelligents connectés. Les véhicules électriques seront, eux aussi, responsables d’une bonne part de l’augmentation de la consommation: ils devraient être près de 300 millions à circuler en 2040, soit 150 fois plus qu’aujourd’hui. Finalement, il faudra aussi faire face à la couverture en électricité des différents processus de production.
Cette évolution est possible, car la technologie va en s’améliorant grâce aux innovations de tout genre. L’efficacité énergétique revêtira encore plus d’importance, mais il ne s’agira pas là uniquement d’une question de technologie: l’efficience reposera en bonne partie sur un changement de philosophie. D’un côté, les ingénieurs devront mieux tenir compte de l’ergonomie de leurs produits et, de l’autre, les consommateurs seront peut-être amenés à accepter d’adopter un comportement efficient et à revoir leurs exigences de (sur)confort quelque peu à la baisse. Ainsi, le sociologue environnemental Thomas Heberlein énumère trois niveaux de communication avec le consommateur pour l’aider à contribuer efficacement à diminuer son empreinte carbone: les approches technologique, cognitive et structurelle. La première permet de contourner les habitudes humaines en modifiant l’environnement: tel est le rôle, par exemple, des capteurs de mouvement pour gérer la lumière. L’approche cognitive repose sur des campagnes de sensibilisation aux aspects environnementaux. Quant à l’approche structurelle, elle se base sur des réglementations ou des baisses de prix pour inciter, notamment, à l’installation de panneaux solaires.
L’avenir électrique sera donc encore plus efficient si l’on utilise la technologie conçue par des humains, en y associant les comportements sociologiques des humains dès les premières esquisses des nouveaux produits… Ce sera le défi des concepteurs d’aujourd’hui et de demain, mais aussi celui de leurs institutions de formation.
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