Opinion AES , Marché de l’énergie , Régulation

Imbriquer au lieu d’isoler

If faut des solutions associées

30.04.2018

L’absence d’accord sur l’électricité, l’incertitude sur les importations d’électricité à l’avenir et la baisse de la capacité d’investissement des producteurs de courant font diminuer la sécurité d’approvisionnement. Si, pour l’économie et la société, la capacité d’auto-approvisionnement au niveau actuel doit avoir une valeur, cette valeur doit être indemnisée. Or le marché energy only actuel n’y parvient pas. Depuis des années, le prix de l’électricité sur le marché se situe en dessous des coûts de revient. C’est pourquoi, dans la plupart des pays voisins, des incitations à effectuer de nouveaux investissements et des réinvestissements ont été et sont introduites, par exemple des mécanismes de capacité. La réserve stratégique proposée récemment par l’OFEN peut certes couvrir les pénuries d’approvisionnement à court terme, mais ne peut déclencher des investissements à long terme.

L’utilisation des énergies renouvelables entraîne une décentralisation des structures en raison des progrès technologiques, des coûts en baisse et de la digitalisation en progression. La signature de l’accord de Paris sur le climat (COP 21) et le projet de loi sur le CO2 marquent la volonté de réduire les émissions de CO2.

Le secteur énergétique se trouve donc face au défi de garantir la sécurité d’approvisionnement en électricité sur fond de structures de plus en plus décentralisées et d’une décarbonation concomitante.

Avec une législation sur le CO2 efficace, l’utilisation des énergies fossiles coûtera plus cher, le recours au courant issu des énergies renouvelables, hydraulique comprise, sera plus intéressant et l’amélioration de l’efficacité énergétique se révélera payante. Une législation sur le CO2 efficace peut donc prendre en charge une part importante du système incitatif en matière climatique et énergétique (Sice) rejeté par le Parlement et, ainsi, contribuer à la réussite de la Stratégie énergétique 2050.

La future organisation du marché doit offrir des incitations aux investissements en harmonie avec cette législation. En même temps, ces incitations doivent remplacer le système de rétribution de l’injection, qui arrive à expiration avec la phase I de la Stratégie énergétique 2050, et la prime de marché pour l’hydraulique.

Enfin, grâce à des solutions imbriquant les thèmes de la sécurité d’approvisionnement, du CO2 et de la future organisation du marché, les charges permettant d’atteindre les objectifs de la Stratégie énergétique 2050 seront réparties plus équitablement. Et, en fin de compte, il s’agit là du point crucial.

Auteur
Stefan Muster

était Responsable Economie et Régulation de l'AES jusqu'au 30 septembre 2018.

  • AES, 5000 Aarau

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