Idées genevoises
Les nouvelles propulsions occuperont le devant de la scène
Les portes du Salon de l’automobile de Genève s’ouvriront bientôt. Les constructeurs automobiles entreront alors à nouveau en compétition: qui présentera la meilleure étude, la nouveauté la plus importante ou la technologie de propulsion la plus intéressante? Il est déjà clair que les nouvelles propulsions occuperont le devant de la scène, qu’il s’agisse de moteurs à combustion utilisant de nouveaux carburants ou de motorisations hybrides, électriques ou à pile à combustible.
À en croire ce que l’on entend, la combinaison batterie/propulsion électrique devrait apporter les principaux changements sur le marché au cours des prochaines années. L’avis des experts reste toutefois mitigé en ce qui concerne la vitesse à laquelle ces annonces seront concrétisées et le moment auquel le changement sera effectivement visible sur les routes.
L’année passée, environ 314'000 nouveaux véhicules ont été vendus, dont près de 4500 équipés d’une motorisation électrique, soit 1,5% des nouvelles immatriculations. Selon les pronostics, environ 25% des nouveaux véhicules vendus en 2025 devraient être électriques. Les trois quarts des véhicules seront donc encore et toujours mus de manière conventionnelle. Si le nombre de nouvelles immatriculations se maintient à environ 315'000 en 2025, il restera toujours près de 235'000 nouveaux moteurs à combustion. Si l’on considère maintenant qu’une voiture est utilisée pendant environ 15 ans, ces 235'000 véhicules ne seront retirés de la circulation qu’en 2040.
En se basant sur le parc suisse de voitures de tourisme de 2016, soit 4,5 millions de voitures, et en y incorporant le taux de croissance des véhicules électriques des années à venir, il restera encore 4,2 millions de voitures traditionnelles sur les routes suisses en 2025 et environ 3 millions en 2030. Il faudra donc encore du temps avant que la circulation en Suisse ne soit majoritairement «électrique».
Des changements notables seront possibles uniquement avec une modification drastique des conditions cadres, ce qui n’est pas encore à l’ordre du jour. Mais, pour l’instant, réjouissons-nous déjà simplement des «Idées genevoises» pour l’avenir.
Commentaire