Opinion Efficacité énergétique , Electrosuisse , Mobilité

Et c’est parti

Les technologies doivent offrir plus d'avantages que d'inconvénients

04.03.2019

Au cours de l’année dernière, 299'716 voitures de tourisme ont été immatriculées en Suisse. Parmi celles-ci, 4079 véhicules hybrides plug-in et 5408 véhicules électriques à batterie, ce qui représente une part de marché de 1,4%, respectivement 1,8%, et une augmentation de seulement 0,5% par rapport à 2017.

À cet égard, le titre de cet article est provocant mais pas présomptueux. En effet, suite aux annonces de différents constructeurs au cours des dernières années, les lancements se succèdent désormais vraiment à un rythme soutenu. De A comme Audi à V comme Volkswagen, quelques fabricants automobiles «classiques» commercialisent cette année de nouveaux véhicules tout électriques. En outre, la Tesla modèle 3 devrait aussi faire son apparition sur le marché européen. Cela devrait donner un grand coup de pouce à la mobilité électrique. Toutefois, les objectifs d’Auto-Suisse, les importateurs automobiles suisses, sont exigeants. D’ici 2020, 10% de toutes les nouvelles voitures devraient déjà être des véhicules rechargeables. Exigeants, car en plus de la technologie des voitures, les clients devront aussi être prêts. Prêts à s’impliquer dans quelque chose de nouveau; prêts, si nécessaire, à investir dans leur propre infrastructure de recharge; prêts, enfin, à renoncer à leurs anciennes habitudes. Il en sera alors fini de la routine qui consiste à regarder la jauge pour la première fois après 600 à 1000 km, puis de faire vite le plein, en 2 à 3 minutes, dans l’une des plus de 3300 stations-service disponibles. Ils devront désormais intégrer le processus de recharge, plus long et plus souvent nécessaire, dans leur rituel de conduite.

Quand ils y arrivent, vient alors aussi l’enthousiasme pour les valeurs d’accélération possibles, le faible bruit de fond et les pleins économiques... euh... les recharges économiques. Alors il se passe aussi quelque chose.

Toutes les nouvelles technologies l’ont démontré: pour que les utilisateurs les adoptent, elles doivent présenter nettement plus d’avantages que d’inconvénients. Ce moment pourrait arriver en mars, au Salon de l’auto de Genève, avec la présentation de nouveaux véhicules électriques dotés d’une plus grande autonomie. Et alors, cela pourrait vraiment être parti.

Auteur
Dino Graf

est président d’e-mobile et chef du département Group Communication d’Amag.

  • AMAG Group AG
    6330 Cham

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