Ensemble, pour aller plus loin

Selon Markus Burger, directeur d'Electrosuisse et hôte de l'événement, cette forte participation montre à quel point il est nécessaire de proposer un tel événement à la branche. «Nous nous trouvons dans une époque dynamique, et ce n’est qu’ensemble que nous trouverons de bonnes approches de solutions.»

L'ancienne nageuse paralympique et actuelle marathonienne Chantal Cavin a, elle aussi, fait part de l'importance du travail en équipe. Depuis qu’elle a perdu la vue à l'âge de 14 ans suite à un accident, elle puise son énergie dans ses défis sportifs: son meilleur temps au marathon est de 3h14. Pour pouvoir atteindre d’aussi bons temps, elle a besoin de plusieurs accompagnateurs. Le travail d'équipe est essentiel pour elle, car «nous sommes seulement aussi bons que le maillon le plus faible».

Le travail d’équipe a également été loué par l'un des scientifiques les plus influents au monde: l'astrophysicien Thomas Zurbuchen, qui a été directeur scientifique de la Nasa d'octobre 2016 à fin 2022. Il est revenu sur les moments forts de sa réussite, qui a débuté à Heiligenschwendi dans le canton de Berne, lorsqu'il admirait les étoiles dans le ciel nocturne.

Cet intérêt l'a conduit à faire des études en astrophysique, suivies d’un doctorat, avant de commencer sa carrière scientifique aux États-Unis. Pour lui aussi, le travail d'équipe est indispensable, comme il l'a montré en se basant sur l’exemple du développement du télescope spatial James Webb. Des personnes travaillant seules ne pourraient jamais réaliser de telles performances. Il est en outre essentiel d’être honnête et de savoir reconnaître ses erreurs: les chercheurs ayant tout enjolivé alors que des vis desserrées étaient tombées du télescope ont dû quitter son équipe, alors que ceux qui faisaient des erreurs, les recon­nais­saient et les corrigeaient étaient les bienvenus. La persévérance de l'équipe a été récompensée par un télescope qui permet d’observer des zones de l'univers que personne n'avait jamais vues auparavant, proches de l’origine du temps. Les images du télescope montrent l'énorme diversité et la beauté de l'univers. Il a conclu sur ces mots: «La nature n'est pas seulement belle, elle est aussi importante.»

Peut-être pas aussi important, mais définitivement beau – tel a été l'intermède musical qui, comme Thomas Zurbuchen, a associé les qualités américaines et suisses: la combinaison d’un piano et d’un hackbrett, librement inspirée du thème «Boogie-woogie meets Appenzeller Ländler». Elias Bernet et Nicolas Senn ont démontré de manière étonnamment décontractée, mais aussi avec beaucoup de brio, que deux instruments à cordes aussi différents pouvaient se compléter parfaitement et assurer le meilleur des divertissements.

La date de la prochaine Smart Energy Party est facile à retenir: l'événement aura lieu le 24 octobre 2024, à nouveau à l'Umweltarena, à Spreitenbach.