Décès d’Hubert Kirrmann

Né le 3 janvier 1948 à Strasbourg, en France, Hubert Kirrmann a terminé ses études d’électrotechnique en 1970 à l’EPFZ, où il a travaillé comme assistant dans le domaine de la commande automatique. En 1973, il devient professeur à l’Universidad Distrital de Bogotá, en Colombie, avant de rentrer en Suisse en 1977, afin de travailler en tant qu’ingénieur au développement de capteurs de mesure chez Camille Bauer, à Wohlen. En 1979, il rejoint le centre de recherche Brown-Boveri à Baden (aujourd’hui ABB), où il développe des ordinateurs multiprocesseurs pour l’automatisation industrielle. Il parachève finalement sa carrière en fondant en 2015 sa société de conseil, Solutil, à Baden.

Collègue polyvalent et engagé, Hubert Kirrmann s’est, entre autres, consacré à la normalisation technique aussi bien au niveau national qu’international. Il s’engageait pour n’aborder, si possible, les travaux fondamentaux qu’une seule fois afin que seules des adaptations spécifiques au pays soient nécessaires au niveau national. Un exemple de cette approche: la norme IEC/IEEE 61850-9-3 Precision time protocol profile for power utility automation, qu’il a fait avancer de manière significative. Il a d’ailleurs reçu plusieurs fois un IEC 1906 Award pour ses travaux.

Hubert Kirrmann n’a pas seulement mis son expertise dans les domaines des technologies de l’énergie, de la communication et de l’automatisation pendant plus de 30 ans à la disposition des comités techniques nationaux TK 57 et TK 65 du CES: il a également été actif pendant de nombreuses années en tant que professeur honoraire à l’EPFL ainsi qu’en tant qu’auteur de nombreux articles traitant de divers thèmes, notamment pour le ­Bulletin SEV/VSE, et ce, souvent en collaboration avec d’autres collègues de l’industrie.

Au niveau national, Hubert ­Kirrmann se consacrait aussi à la stratégie énergétique de la Confédération, notamment par le biais d’échanges avec l’Office fédéral de l’énergie. Il était également un expert apprécié au sein des groupes de travail de l’AES.

Ses collègues des comités techniques nationaux TK 57 et TK 65 ainsi que la rédaction Electrosuisse du Bulletin le remercient pour son précieux soutien au long de toutes ces années, aussi bien au sein des comités nationaux que par le biais de ses articles techniques captivants et bien fondés. Sa finesse et son sens de l’humour leur manqueront. Ils présentent leurs plus sincères condoléances à ses proches.