Décès d’Ernst Dünner

Né le 25 août 1921 et élevé à Zurich, Ernst Dünner a terminé ses études d’électrotechnique à l’ETH Zurich en 1946. Il a commencé sa carrière professionnelle en 1947 en France, au Bourget, dans la société Cie. Electro-Mécanique. Puis, après un bref séjour à Zurich au cours duquel il a travaillé en tant qu’assistant à l’ETHZ, il a émigré aux États-Unis, en 1948, où il a travaillé au développement de grands générateurs chez General Electric. Au début des années 1950, il s’est décidé à chercher un nouveau domaine d’activité en Suisse et a rejoint la Maschinenfabrik Oerlikon (Fabrique d’Outils et de Machines Oerlikon) en 1952, où il a pris la direction du département Gyrotraktion (traction gyroscopique) et est devenu le père du Gyrobus – un bus de passagers à propulsion électrique tirant son énergie d’un volant d’inertie.

Puis, en 1967, le comité de l’ASE décide de créer un poste de directeur de l’ASE, poste qu’Ernst Dünner occupera à partir du 16 janvier 1968.

Avec un grand engagement personnel, Ernst Dünner a présidé aux destinées de l’ASE pendant près de deux décennies. Il a défini la répartition des compétences entre l’ASE et l’Inspection fédérale des installations à courant fort ESTI. Il a, en outre, intensifié les relations entre l’ASE et les organisations internationales, notamment la CEI, le Cigre, le Cired, le Cenelec et l’Eurel, créant ainsi les conditions préalables pour que les normes SEV soient adaptées aux normes internationales. Enfin, il a encouragé la compréhension de l’électronique au sein de l’ASE et s’est investi dans la création, à Neuchâtel, du Centre suisse d’essais des composants électroniques (CSEE), devenu Aptasic en 2015.

Même après son départ à la retraite, le 31 décembre 1986, il est resté lié à l’ASE, qu’il avait fait reposer sur une base financière solide grâce à sa gestion minutieuse, dès lors en tant que trésorier de la CEI et secrétaire de l’Eurel, la Fédération des associations nationales des ingénieurs électriciens de l’Europe.

Mais les intérêts d’Ernst Dünner ne se limitaient pas à la technique. Jusqu’à sa retraite, il a pratiqué divers sports avec enthousiasme: le tennis, l’équitation et le ski. Dans les années 1940, il a également fait de l’aviron en tant que sport de compétition au sein du club de Grasshopper.