Opinion AES , Automatisation des bâtiments , Efficacité énergétique

Aborder intelligemment la domotique

Qui fera des affaires?

26.02.2018

Votre logement est-il toujours stupide ou le commandez-vous déjà intelligemment? Tel aurait pu être le slogan de Swissbau 2018, le plus grand salon de la construction de Suisse, qui s’est tenu en janvier. Le thème des «smart homes» (ou domotique) était fièrement présenté sur de nombreux stands, et selon des perspectives différentes. La qualité de vie augmenterait tandis que les coûts énergétiques seraient en baisse, telle est l’idée générale. Effectivement, certains systèmes ont fait d’importants progrès qui profitent aux clients: des interfaces plus conviviales, une programmation plus simple, mais aussi des coûts en baisse améliorent leur attractivité.

À cela s’ajoute le fait que les systèmes de commande et de réglage intelligents visant à optimiser la consommation propre ou à garantir une exploitation stable du réseau font aussi leur entrée dans la législation grâce au premier volet de mesures de la Stratégie énergétique 2050. Des capteurs, des analyses de données, des algorithmes et un hardware toujours moins cher permettent une exploitation plus efficace des réseaux électriques, une meilleure utilisation des moyens d’exploitation et une diminution des investissements liés à long terme.

Les smart homes ont véritablement le vent en poupe, semble-t-il. Mais alors, qu’est-ce qui bloque encore l’automatisation rapide dans le domaine des bâtiments?

Eh bien, pouvoir commander ne suffit pas. Il faut aussi des applications intelligentes, telles que des chauffages, des stores, des éclairages ou encore des frigos et des machines à laver, sans oublier des systèmes de communication solides.

Il n’est donc pas indiqué pour les fournisseurs d’énergie de pratiquer un activisme idéaliste qui engendre des coûts supplémentaires pour l’économie. Pour autant, refuser la numérisation par résignation reviendrait à se mettre hors jeu. Ainsi, les regroupements dans le cadre de la consommation propre, soutenus par la loi, voudront exploiter leurs possibilités d’optimiser les coûts – ce qui fonctionne surtout grâce à des systèmes de commande intelligents pour un appartement, une maison, un lotissement ou des bâtiments attenants. Ce marché va requérir des produits commerciaux pour l’automatisation – et les encourager.

Nul besoin d’être prophète: l’automatisation des bâtiments occupera encore plus le devant de la scène lors de Swissbau 2020. Mais la question véritablement passionnante sera de savoir qui seront les exposants, et qui fera des affaires!

Auteur
Michael Paulus

est Responsable Réseaux et Formation professionelle à l'AES.

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