À la recherche du modèle commercial

Il y a encore quelques années, le concept d’«ubiquitous computing» n’était connu que d’un cercle restreint et il était surtout associé à l’Internet des objets. Il était supposé qu’après Internet 2.0 (social media), la mise en réseau des objets serait la prochaine étape de l’évolution de l’application des technologies de l’information – ou même la prochaine tendance? Concrètement, nous assistons, en Suisse et dans les pays voisins, à une thématisation quasiment «omniprésente» de cette tendance, avec des notions telles que «Digitalisation», «Industrie 4.0», «Initiatives 2025» et bien d’autres, par les associations, programmes d’encouragement de l’État ou initiatives de consultants, de sorte que les sens d’un CTO ou d’un autre finissent par être exaltés. Lors de manifestations ou dans les résultats de sondages, nous pouvons constater à quel point la situation initiale est favorable pour la Suisse, mais aussi que nous nous trouvons dans une situation satisfaisante par rapport à la concurrence.

Pendant les pauses de ces manifestations, nous entendons aussi souvent des autocritiques formulées à voix basse, et même que certains préfèreraient ignorer le sujet en raison de l’intérêt disproportionné qu’il suscite.

Il ne faudrait pas prendre ses distances en raison de la situation confuse de cette thématique. Ici aussi, le succès passe probablement par la discussion avec le client du concept et de ses besoins en termes de processus de travail ou d’utilisation. Les technologies de transmission de données sont pour l’essentiel déjà prêtes. Restent à développer des modèles commerciaux capables d’apporter de nettes améliorations pour les clients. La maintenance prévisionnelle et le diagnostic n’ont peut-être pas encore été suffisamment réfléchis. On se risque ici à pronostiquer que les matériels informatiques actuels seront enrichis par des prestations et commercialisés en tant que produits combinés. Le développement de tels produits nécessite souvent la collaboration de plusieurs entreprises ainsi que d’écoles, le cas échéant. En ce sens, nous nous trouvons effectivement face à un changement disruptif.